Tony Raith
The most Sexy Beast on Earth Nombre de messages : 746 Localisation : Your bed, if you're lucky Emploi/loisirs : Sexy Beast Humeur : Tonyesque Date d'inscription : 12/01/2009
| Sujet: » Californication « Jessy & Tony Jeu 14 Juin - 14:59 | |
| Le soleil crame doucement ma peau d’ordure. Mes cheveux mouillés servent d’excuse aux frissons qui me dressent les sens pendant que je vide mon crâne des remords qu’il s’invente. Je la sens encore autour de ma peau tendue. J’ai ses prunelles dilatées sous ses longs cils accrochées aux miennes. J’ai sur moi la forme de sa bouche que l’eau n’a pas su effacer de mon héritage. Je me marre en silence, une sublime culpabilité rongeant mon sourire comme d’autres les nerfs des pauvres. Elle m’a tué d’un mot qui tourne en boucle dans le grenier, j’veux pas oublier. Je veux pouvoir donner à Colin plus de détails dont il besoin et dérailler la nuit, me sentant suer des horreurs portant son prénom. J’en crèverai de rire jusque dans mes rêves. « Je t’ai déjà vu ici. » Putain, ma salle de sport est morte. Je dois en trouver une autre qui laissera mes membres bander sans urgence, à l’abri d’une folle qui me régale les pensées comme elle a su me déguster. « Ah oui ? » J’ai envie de courir, de lâcher mon sac et de me réfugier dans une zone défaite d’elle et sa voix qui dit : « J’ai appelé toutes mes bananes Anthony. » Un soupir aigu perce mes lèvres, j’essaie de toutes mes forces de pas jouir d’un rire aussi triste que déluré. Je veux aboyer un truc qui exorcisera mon hystérie, me sentir chien en écho avec la fuite de mes délires du matin. Faut que je boive un truc qui accompagnera l’excitation de mon ventre vide. Mes bras encore occupés par leurs travaux récents tiraillent mon torse au moindre geste, je me sens peser une tonne abimée, seulement lavé de ma sueur. J’arrache mes écouteurs, perdant ma musique au profit du trafic. Y a trop de mouvement dans mon crâne, j’arrive pas à dissocier mes jetées salubres des jaillissements qu’on me chante. Je vois des pervers dans tous les passants, des folles furieuses dans toutes les acheteuses… sauf une ! Je crache un rire tendre, reconnaissant un profil familier. A un détail près, un changement qui lui va bien et me rappelle quelqu’un. Quelqu’une. Qui vit avec elle et rugit quand on l’appelle. Je l’approche, m’en laisse voir, un sourire sur les lèvres. Bonjour. ─ Tu es… le sosie blond d’une de mes meilleures amies. C’est comme si on se connaissait. Ça te dirait un –clin d’œil- un petit coup vite fait ?
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